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Christo, naturalisé américain, est né Christo Vladimirov Javacheff en Bulgarie le 13 juin 1935. Il étudie aux Beaux-Arts de Sofia, avant de quitter son pays en opposition au parti communiste au pouvoir. Arrivé à Paris, en 1958, il fréquente le groupe des Nouveaux réalistes, artistes qui privilégient les « actions-spectacles » et œuvrent avec les éléments de la société de consommation qui émerge (plastique, détritus, voitures…). C'est aussi à Paris qu'il rencontre celle qui deviendra sa compagne et sa collaboratrice, Jeanne-Claude Denat de Guillebon. Ils entament une carrière conjointe où ils ont marqué l'art contemporain de leur démesure : des enveloppements gigantesques de monuments célèbres, exigeant des sommes importantes et souvent plusieurs années de préparation pour voir le jour... de façon éphémère.
L'Arc de Triomphe, Wrapped sera visible durant 16 jours, du samedi 18 septembre au dimanche 3 octobre 2021. L'Arc de Triomphe sera empaqueté dans 25 000 mètres carrés de tissu recyclable en polypropylène argent bleuté et avec 3 000 mètres de corde recyclable en polypropylène rouge.
En 1961, trois ans après s'être rencontrés à Paris, Christo et Jeanne-Claude commencent à concevoir des œuvres temporaires dans l'espace public. L'un de leurs projets était d'empaqueter un édifice public. À son arrivée à Paris, Christo loue une chambre de bonne à proximité de l'Arc de triomphe et le monument ne cessera de l'attirer depuis. En 1962, il réalise un photomontage de l'Arc de triomphe empaqueté vu depuis l'avenue Foch et en 1988, un collage. 60 ans plus tard, le projet sera finalement concrétisé.
Le projet est entièrement autofinancé par la vente d'œuvres originales de Christo : collages et dessins préparatoires, maquettes, œuvres des années cinquante soixante et lithographies. Il ne bénéficie d’aucun autre financement public ou privé.
En 2020, au sein de l’exposition rétrospective CHRISTO ET JEANNE-CLAUDE - PARIS ! au Centre national d’art et de culture Georges Pompidou était présenté le film documentaire « Christo In Paris », passionnant, qui raconte l'itinéraire de cet artiste américain d'origine bulgare, son histoire d'amour avec sa femme Jeanne-Claude et sa lutte pour la réalisation de ce projet gigantesque. Paris est la ville où Christo et Jeanne-Claude se sont rencontrés et le Pont-Neuf était leur lieu de rendez-vous. Il fallait donc que ce pont devienne un jour un objet d’art éphémère. Ce film raconte à la fois le long chemin menant à la réalisation de ce rêve et l’histoire de deux vies.
Auteurs-Réalisateurs : David Maysles, Albert Maysles, Deborah Dickson, Susan Froemke - Production / Diffusion : Maysles Films
Des premiers repérages en 1979 jusqu'à l'aboutissement du projet en 1985, en passant par les difficiles négociations avec les décisionnaires parisiens tels que Jacques Chirac alors Maire de Paris, ou Jack Lang – Ministre de la Culture, ce film retrace les différentes étapes de l'empaquetage du Pont-Neuf par Christo.
Pendant la préparation de cet emballage hors-normes, des membres de l'équipe de l'artiste protègent le pont et l'empaquetage devant de nombreux passants qui s'interrogent. Les gens discutent, c'est la première fois qu'une œuvre d'art suscite autant de discutions entre les gens probablement. Personne ne s’étonne que les gens échangent leurs points de vue : un pont d’échange des émotions, des ressentis. Au moment de présenter l'œuvre, le public se l'appropriait en commentant ce qu'il voyait.
Pour Christo, chaque passant devient "le propriétaire" de sa création. Deux passants s’échauffent : « Tout cela resemble à une publicité personnelle ! » dit l'un. « C’est superbe ! ce serait habillé par Cardin vous trouveriez ça superbe ! Et Dior l’aurait habillé court ! » répond l’autre.
« Ce n’est pas gratuit l’art. Ce n’est ni gratuit ni payant. L’Art c’est exprimer ce que l’on ressent ».
Au micro de France Culture le 22 septembre 1985, un passant dit « C'est l'acte esthétique à l'état le plus pur. C’est la chose faite pour elle-même, et non pas pour autre chose. Et je crois que nous sommes tellement habitués à une fin utilitaire – y compris parfois à l’Art ! Que cela fait du bien de voir ça. C'est audacieux, la démesure est intéressante », dit-il.
Christo insiste sur le fait qu'il ne répond à aucune commande, ses projets sont initiés et financés par lui-même, ils sont "inspirés par quelque chose de très personnel : Ce sont des projets liés profondément à la liberté. Les projets sont réalisés pour questionner notre notion de l'art. C'est une partie sincère de mon projet, qui crée un dynamisme, une force d'urgence d'être vu."
Au moment où ils tournent cette aventure parisienne de Christo et Jeanne-Claude, entre 1979 et 1985, les frères Maysles, qui connaissent le couple d’artistes depuis le début des années 1960, ont déjà réalisé deux films sur eux et leur travail, "Christo’s Valley Curtain" (1973) et "Running Fence" (1977) - et un troisième est tourné en parallèle ("Islands", 1986).
L’exposition trouve également une salle dédiée à l’emballage du pont Neuf : autour d’une vaste maquette sont exposés une dizaine de grands dessins préparatoires – pour la plupart des objets hybrides, mêlant dessin, collages (parties de plans et photos coloriées) et toile cousue. Ce sont ces travaux préparatoires qui ont entièrement assuré le financement de l’entreprise artistique, depuis la confection de la toile à Armentières (un ancien fleuron de l’industrie textile, situé dans le Nord de la France) jusqu’à son déploiement par différents corps de métier dirigés par douze ingénieurs (200 personnes œuvrant sur le site).
Avec ces oeuvres présentées dans l'espace physique, Christo et Jeanne-Claude ont déplacé les frontières physiques - celles du Pont Neuf assurément - mais aussi et les frontières mentales qui font la différence pour le sens commun entre ce qui est de l'Art et ce qui n'en est pas. En cela ils ont redéfini les frontières de l'art.
L'exposition sera également un prélude à "L'Arc de Triomphe, Enveloppé (Projet pour Paris)" qui sera présenté du 19 septembre au 4 octobre 2020.
La photographie d'Ellen Von Unwerth est un hommage très glamour dédié aux femmes, à leur beauté, à leur sensualité et à leur spontanéité. Elle livre une vision des femmes sensuelles, et libres. De la Sexy attitude à la maternité, Ellen Von Unwerth célèbre toutes les femmes.
« Je voulais enquêter sur l’ombre, dans la photographie bien sûr, mais aussi les ombres personnelles et celles qui nous cernent dans le monde social »
- Viviane Sassen
Pierre et Gilles, c’est l’histoire d’un coup de foudre doublé d’un coup de maître.Couple heureux à l'intérieur et à l'extérieur de l'atelier, Pierre et Gilles sont modestes en parlant de leur travail mais positivement heureux en le montrant. Ils se sont rencontrés en 1976 et sont partenaires depuis. Ils ont survécu au mépris critique ainsi qu'à l'adoration des cultes, et ils sont de plus en plus reconnus comme une force majeure dans le monde de l'art.