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Cindy Sherman (américaine, née en 1954) est largement reconnue comme l'une des artistes les plus importantes et les plus influentes de l'art contemporain. Tout au long de sa carrière, elle a présenté une exploration soutenue, éloquente et provocatrice de la construction de l'identité contemporaine et de la nature de la représentation, tirée de l'offre illimitée d'images de films, de télévision, de magazines, d'Internet et d'histoire de l'art. Travaillant comme son propre modèle depuis plus de 30 ans, Sherman s'est illustrée dans une gamme de formes et de personnages à la fois amusants et dérangeants, désagréables et affectueux. Pour créer ses photographies, elle assume plusieurs rôles de photographe, mannequin, maquilleuse, coiffeuse, styliste et maîtresse de garde-robe, avec un arsenal de perruques, costumes, maquillage, prothèses et accessoires.
Dans cette interview, Cindy Sherman révèle comment se déguiser en personnage a commencé comme une sorte de performance et s'est transformée en ses premières séries photographiques telles que "Bus Riders" (1976), "Untitled Film Stills" (1977-1980), et les projections d'écran sans titre arrière (1980 ).
Sa démarche s'apparente non pas à la tradition de l'autoportrait, mais à celle du changement d'identité, inauguré par Marcel Duchamp. Par ce procédé, Cindy Sherman se réapproprie les apparences sexuelles et sociales avec critique. S'offrant comme miroir et modèle à ses contemporains, Cindy Sherman souligne les définitions de l'apparence et du genre dictées par les médias modernes. Seule à figurer dans ses photographies, elle nous renvoie à la fragilité du moi face aux mécanismes de l'identification et de la reconnaissance sociale.
Le visage de Cindy Sherman est une base neutre sur laquelle elle inscrit d’innombrables visages dans des myriades d’incarnations.
Une des particularités de Sherman est qu’elle travaille par série. Se focaliser sur une thématique lui permet d’en explorer toutes les facettes. Des séries B dans [Untitled Film Stills] aux [History Portraits/Old Masters], la photographe balaye un grand nombre de thématiques.
Dans ces 70 clichés en noir et blanc, pris par elle-même ou ses proches, Cindy Sherman imite les photographies de plateau du cinéma hollywoodien des années 1950.
Elle interprète des micro-situations que le spectateur peut rattacher à des fictions car, comme dans les six premières photographies de la série, on retrouve parfois le même personnage d'une image à l'autre. L'ensemble renvoie à la diffusion à grande échelle, par le cinéma et la presse, de modèles féminins à valeur de mythes et implicitement destinés à définir à la fois la féminité et le désir qu'elle suscite. L'œuvre de Sherman touche alors étroitement aux problématiques de la représentation de la femme, développées par de nombreuses artistes féministes américaines.
Sherman incarne les modèles imaginaires de l'histoire de la peinture figurative, sur un mode délibérément artificiel et caricatural, révélant l’aspect artificiel de certaines œuvres de l’histoire de l’art. Les tableaux qu’elle réalise sont remplis d’éléments comiques mais, au-delà, ils dévoilent quelque chose d’effrayant.
Le fait qu’elle ait travaillé à partir de reproductions corrobore la thèse de Baudrillard selon laquelle nous vivrions dans un monde de simulacre. Pour se « déguiser », elle utilise des prothèses : faux nez, moustaches, sourcils et beaucoup de « faux nichons » pour reprendre ses termes. Par ces accessoires extravagants, elle va plus loin qu’un simple travestissement, en rendant visible ce qui la métamorphose. Elle nous montre que les sujets des tableaux historiques étaient affublés de corps et de visages aussi conventionnels que leurs toilettes.
Cette série aborde franchement le registre de la pornographie. Trucages et artifices sont plus flagrants encore que dans la série précédente, avec l'usage des prothèses médicales et des poupées de sex-shop, assemblées de manière provocante et absurde. La série répond aux débats sur la définition de l'obscénité en art et la censure, réactivés alors aux États-Unis par certaines œuvres de Jeff Koons avec sa femme, la Cicciolina.
Une de ses séries les plus célèbres. Elle fait ressentir le paradoxe entre une première approche festive (clowns, les couleurs) et une tristesse mélancolique.
Vogue, Balenciaga, MAC, la photographe n’hésite pas à faire des collaborations étonnantes. On pourrait croire au premier abord que poser dans les campagnes publicitaires de luxe ou cosmétique est en désaccord avec le travail de l’artiste. En effet, la publicité est souvent vue comme véhiculant les stéréotypes. En réalité, Sherman va à contrepieds de la démarche habituelle pour étonner… et séduire.
En 2007, le Vogue français lui commande une série avec des vêtements de la maison Balenciaga. L’artiste se déguise en mannequins d’âge mûr, pris en photo sur le vif.
VOIR L'INTERVIEW DE CINDY SHERMAN
En 2011 pour MAC, elle crée trois personnages qu’elle ne cherche pas à embellir.
Une artiste reconnue mondialement mais peu visible en France, Hormis une exposition au jeu de Paume en 2006.
la Fondation Louis Vuitton réouvre en septembre avec la plus grande rétrospective organisée en Europe ces 10 dernières années: plus de 170 oeuvres de 1975 à 2020, dont certaines Inédites.
Le réalisateur Bertrand Bonello a réalisé en 2004 ce court métrage Cindy: The Doll Is Mine dans lequel les rôles de la photographe et de son modèle sont interprétés par Asia Argento.
La photographie d'Ellen Von Unwerth est un hommage très glamour dédié aux femmes, à leur beauté, à leur sensualité et à leur spontanéité. Elle livre une vision des femmes sensuelles, et libres. De la Sexy attitude à la maternité, Ellen Von Unwerth célèbre toutes les femmes.
« Je voulais enquêter sur l’ombre, dans la photographie bien sûr, mais aussi les ombres personnelles et celles qui nous cernent dans le monde social »
- Viviane Sassen
Pierre et Gilles, c’est l’histoire d’un coup de foudre doublé d’un coup de maître.Couple heureux à l'intérieur et à l'extérieur de l'atelier, Pierre et Gilles sont modestes en parlant de leur travail mais positivement heureux en le montrant. Ils se sont rencontrés en 1976 et sont partenaires depuis. Ils ont survécu au mépris critique ainsi qu'à l'adoration des cultes, et ils sont de plus en plus reconnus comme une force majeure dans le monde de l'art.